Boudouhou, Nouzha. (2012). La liaison terrestre entre la Maurétanie Tingitane et la Maurétanie Césarienne à la lumière des données de l’archéologie et des sources littéraires. حولية الاتحاد العام للآثاريين العرب "دراسات فى آثار الوطن العربى", 15(15), 70-109. doi: 10.21608/cguaa.2012.36865
Nouzha Boudouhou. "La liaison terrestre entre la Maurétanie Tingitane et la Maurétanie Césarienne à la lumière des données de l’archéologie et des sources littéraires". حولية الاتحاد العام للآثاريين العرب "دراسات فى آثار الوطن العربى", 15, 15, 2012, 70-109. doi: 10.21608/cguaa.2012.36865
Boudouhou, Nouzha. (2012). 'La liaison terrestre entre la Maurétanie Tingitane et la Maurétanie Césarienne à la lumière des données de l’archéologie et des sources littéraires', حولية الاتحاد العام للآثاريين العرب "دراسات فى آثار الوطن العربى", 15(15), pp. 70-109. doi: 10.21608/cguaa.2012.36865
Boudouhou, Nouzha. La liaison terrestre entre la Maurétanie Tingitane et la Maurétanie Césarienne à la lumière des données de l’archéologie et des sources littéraires. حولية الاتحاد العام للآثاريين العرب "دراسات فى آثار الوطن العربى", 2012; 15(15): 70-109. doi: 10.21608/cguaa.2012.36865
La liaison terrestre entre la Maurétanie Tingitane et la Maurétanie Césarienne à la lumière des données de l’archéologie et des sources littéraires
La question de la liaison terrestre entre les deux provinces de Maurétanie à l’époque romaine : Tingitane et Césarienne, fut soulevée par de nombreux chercheurs, mais pour l’instant elle ne trouve aucune réponse irréfutable. Elle reste la question la plus disputée qui a engendré deux opinions distingues : des partisans qui soutiennent l’hypothèse d’un passage par terre, et d’autres contestent qu’une route romaine ait unifié les deux Maurétanies. Mais une nouvelle lecture puis analyse des données archéologiques disponibles et aussi des sources latines nous laissent supposer qu’une voie de terre aurait relié les deux provinces à travers la région orientale du Maroc actuel. Cette thèse nous amène à considérer également le rôle que les gentes ou les groupes tribaux avaient dans ces territoires des confins. ملخص لقد أثيرت مسألة الاتصال البري بين مقاطعتي موريطانيا في العهد الروماني ، أي الطنجية والقيصرية، من قبل العديد من الباحثين ولکن دون الحصول على جواب شافي، لتظل القضية الأکثر إثارة للجدل والتي أدت إلى رأيين مختلفين، أي بين مؤيدين للفرضية القائلة بالمرور عبر الأرض وبين من يعارضون فکرة وجود طريق روماني يوحد بين الموريطانيتين. لکن قراءة جديدة وتحليل لمعطيات أرکيلوجية متوفرة وکذا مصادر لاتينية، سمحت لنا بافتراض وجود طريق بري کان يربط بين الموريطانيتين من خلال المنطقة الشرقية للمغرب الحالي. تدفعنا هذه الأطروحة أيضا إلى اعتبار الدور الذي لعبته القبائل.
نقاط رئيسية
Conclusion
En somme, si l’ensemble de ces données témoignent de l’existence d’une activité dans la zone des confins et par conséquent prouvent celle des tracés et des voies reliant les deux provinces, la question que nous nous posons est de savoir dans quelle mesure ces voies de la période romaines ont été maintenues ? Des séries d’épitaphes chrétiennes très tardives de l’époque post-romaine découvertes à Volubilis et à Altava témoignent de relations qui existaient entre les deux cités. Ces rapports entre l’ouest de la Césarienne et à l’est de Volubilis, sont à mettre en relation avec le premier itinéraire défini à partir de la liste des stations donnée par Ptolémée, itinéraire qui s’est probablement maintenu jusqu’au milieu du VIIe siècle, comme le prouve ces séries d’épitaphes. La présence à Volubilis de l’épitaphe de Iulia Rogativa d’Altava plaide en faveur d’un trajet de circulation d’est en ouest au départ d’Altava, sans doute favorisé par le tracé des voies traditionnelles. Ces voies que les Romains n’avaient pas jugé nécessaire de matérialiser par des bornes mais qu’ils contrôlaient seulement à partir de Volubilis en Tingitane, grâce aux traités et serments passés avec les Baquates et les tribus qui leur sont vassales, et à partir de Numerus Syrorum en Césarienne. On estime que, la nature particulière de la zone des confins a conditionné les tracés des principaux itinéraires. La position du territoire associée aux faits historiques, politiques et économiques esquissées précédemment, laisse supposer qu’il y avait une liaison terrestre, par voies traditionnelles, entre la Tingitane et la Césarienne. La continuité s’est appuyée sur l’héritage des époques précédentes. Plus tard ces voies conserveront leur importance pour la pénétration des produits et des cultures, se seront des routes commerciales et militaires confirmant ainsi le rôle qui a été toujours le leur. Aujourd’hui encore, ces voies perdurent dans le trajet de la route nationale N reliant Fès à Oujda.